Ta vaillante et chevaleresque personne me fait face dans le miroir. Tu m'apparais plus beau que jamais dans la lueur de nos évangéliques échanges. La promesse d'un feu éternel s'embrase, elle est ambiancée par les verbes suaves que tu me murmures à l'oreille. Ces mots que tu m'offres sont autant de caresses que tes mains qui se baladent sur ma peau nue, à la frontière de notre intimité.
Je jouis d'un dialecte sans paroles quand nous nous comprenons à demi-mots. Plus encore quand après avoir trempé mes lèvres dans ce verre de spiritueux, tu me laisses causer à des heures avancées de la nuit. Et si je hurle encore en silence sur le sort de mon dilettantisme, mes maux connaissent enfin un répit propice à une nouvelle forme de poésie.
Les ordres établis n'ont aucune emprise sur l'aubépine de notre fortuite idylle. Le solstice sacre chacune de ses saisons dans un éternel recommencement et je continue d'éprouver les variations climatiques qui dans mon bas ventre danse sous d'étranges sonates. Les cordes de ta guitare électrise la clarté lyrique de mon champs lexical et je pagaille joyeusement dans les eaux démentielles de ta parade nuptiale.
La pluie nettoie les chapes de nos anciennes bâtisses et nous voyons enfin s'élever notre totem. Un gage de loyauté sacré par nos pairs dont la mule est chargé de pierres immaculées et d'édifices providentiels. Nos mains se sont rejointes sous l'autel du Sacré-Cœur pour se jurer amour, fidélité et bienveillance par delà les hommes et par delà le ciel, la Terre et la mer. Face à nous le monde, derrière nous les hommes. Cette union est aussi vitale que la vie qui coule dans nos veines et aussi brulante que la lave qui s'échappe de sa chambre magmatique. Nous ne nous arrêterons que pour mourir en basaltes au cœur d'un naufrage antarctique aux allures d'un cimetières de glace. Nous terminerons notre chute quand nos vies seront devenues des fardeaux trop lourds à déplacer et que nos souvenirs ne seront plus que des fantômes séniles et malveillants. L'amour, le dernier voyageur qui sillonne encore les ruelles dans la pâleur de l'automne...
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