Et tu baises.
Tu baises encore. Tu ne laisses aucune place à la pudeur. Tu étreins et tu
consommes sans modération. Ton corps s’effondre sur le mien. Tu ne renonces
jamais. Tu t’enfonces dans les chairs et tu distribues tes coups de reins. L’étreinte
est sauvage. L’étreinte est brutale. Ta chaleur m’envahie et me contamine. Je
n’oppose aucune résistance. Tu as conquis les terres hostiles. Le corps à corps
est fiévreux. Les heures défilent sous la brulure de tes passions et de ma
totale soumission.
La pénombre de
ma chambre à coucher balade mon ombre sur les murs. Je suis assise sur le
rebord du lit à t’imaginer me rejoindre et t’assoir à mes côtés. Tes yeux sont plongés
dans les miens à la lueur de ces brèves de clarté qui transpercent les entrelacs
des volets. Nos doigts s’entrelacent. Nos lèvres s’épousent et nos langues s’entremêlent.
Ta douceur. Ton odeur. Tes baisers me portent et me transcendent. Ta peau nue
me caresse et m’enveloppe de sa chaleur. Je frémis de plaisir. Je te veux
entièrement. Peau contre peau. Sous mes doigts se dessinent des arcs de feu. Tu
inondes mon corps de tes enlacées. Tes lèvres m’effleurent et me parcourent
lentement. Je sens que les profondeurs de mon antre te réclament, à la quête de
son précieux nectar. Tu finis par posséder mes reins en une danse endiablée où
se joue une de nos plus belles compositions.
Je voudrai
graver cette scène dans ma mémoire. Ne jamais l’oublier. Laisse-moi croire que
ces souvenirs sont impérissables. Que ta beauté est intemporelle. Que ton
sourire ne s’effacera jamais. Je donnerai le tout pour te garder encore un
instant. Encore un instant.
A la lumière
de mes souvenirs, tu jouais quelques accords de guitare et baladais ta prose de
ta voix suave. Les yeux mi-clos, allongée sur le lit. Je m’imprégnais des sons
qui me revenaient en échos après avoir électrisé la pièce. Mon cœur prêt à
exploser en dehors de ma poitrine. Je m’éteignais sous le feu des derniers accords
de ton morceau achevé. Et toi qui me regardais en souriant de ton petit air satisfait.
Et tu baises.
Tu baises encore. Tu ne laisses aucune place à la pudeur. Tu étreins et tu
consommes sans modération. Ton corps s’effondre sur le mien. Tu ne renonces
jamais. Mes protestations n’y pourront rien changer. L’étreinte est sauvage. L’étreinte
est brutale. Ta chaleur m’envahie et me contamine. J’oppose une résistance
inutile. Tu as souillé les terres sacrées. Le corps à corps est fiévreux. Les
heures défilent sous la brulure de ton emprise et de ma totale insoumission.
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