vendredi 10 juin 2016

Prostitute


Et tu baises. Tu baises encore. Tu ne laisses aucune place à la pudeur. Tu étreins et tu consommes sans modération. Ton corps s’effondre sur le mien. Tu ne renonces jamais. Tu t’enfonces dans les chairs et tu distribues tes coups de reins. L’étreinte est sauvage. L’étreinte est brutale. Ta chaleur m’envahie et me contamine. Je n’oppose aucune résistance. Tu as conquis les terres hostiles. Le corps à corps est fiévreux. Les heures défilent sous la brulure de tes passions et de ma totale soumission.



La pénombre de ma chambre à coucher balade mon ombre sur les murs. Je suis assise sur le rebord du lit à t’imaginer me rejoindre et t’assoir à mes côtés. Tes yeux sont plongés dans les miens à la lueur de ces brèves de clarté qui transpercent les entrelacs des volets. Nos doigts s’entrelacent. Nos lèvres s’épousent et nos langues s’entremêlent. Ta douceur. Ton odeur. Tes baisers me portent et me transcendent. Ta peau nue me caresse et m’enveloppe de sa chaleur. Je frémis de plaisir. Je te veux entièrement. Peau contre peau. Sous mes doigts se dessinent des arcs de feu. Tu inondes mon corps de tes enlacées. Tes lèvres m’effleurent et me parcourent lentement. Je sens que les profondeurs de mon antre te réclament, à la quête de son précieux nectar. Tu finis par posséder mes reins en une danse endiablée où se joue une de nos plus belles compositions.



Je voudrai graver cette scène dans ma mémoire. Ne jamais l’oublier. Laisse-moi croire que ces souvenirs sont impérissables. Que ta beauté est intemporelle. Que ton sourire ne s’effacera jamais. Je donnerai le tout pour te garder encore un instant. Encore un instant.



A la lumière de mes souvenirs, tu jouais quelques accords de guitare et baladais ta prose de ta voix suave. Les yeux mi-clos, allongée sur le lit. Je m’imprégnais des sons qui me revenaient en échos après avoir électrisé la pièce. Mon cœur prêt à exploser en dehors de ma poitrine. Je m’éteignais sous le feu des derniers accords de ton morceau achevé. Et toi qui me regardais en souriant de ton petit air satisfait.



Et tu baises. Tu baises encore. Tu ne laisses aucune place à la pudeur. Tu étreins et tu consommes sans modération. Ton corps s’effondre sur le mien. Tu ne renonces jamais. Mes protestations n’y pourront rien changer. L’étreinte est sauvage. L’étreinte est brutale. Ta chaleur m’envahie et me contamine. J’oppose une résistance inutile. Tu as souillé les terres sacrées. Le corps à corps est fiévreux. Les heures défilent sous la brulure de ton emprise et de ma totale insoumission.

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