Il y a des rencontres hasardeuses qui modifient nos parcours, remettent l'essentiel en question et organisent différemment notre cheminement. Il faut parfois des pauses nécessaires presque vitale pour calmer les remous de nos vies instables. Il faut savoir s'attarder. Prendre le temps de regarder autour de soi. Reprendre son souffle et imaginer de nouvelles directions.
Ton absolue folie est contagieuse. Elle m'a transpercée de part en part et s'est autorisée une escapade vertigineuse dans les élongations séquentielles de mon subconscient. Tu as navigué au bord du précipice sans penser aux conséquences de tels actes. Les vapeurs indolores de ton calumet délicieux ont enivré nos palabres et nos états impulsifs. J'ai la tête pleine de ces impertinences et de ces absolues vérités qui font de nos comparses, des visionnaires.
Mon fidèle destrier s'est remis sur les rails et mes doigts s'articulent sur le commodore de mes entrailles. Je frappe les lignes interminables de mes annotations frénétiques. Vous prenez acte de cette joyeuse pagaille qui parfois n'a pas le sens de vos valeurs. Je pardonne sans mal l'incompréhension du sujet quand vous faites l'effort de déchiffrer le désordre de mes idées folles.
Je nourris les esprits ouverts et affament les autres. Je met le feu aux poudres quand je conte imperturbable, mes humeurs variables et mes perceptions un peu bancales. Je passe pour une illuminée, une joyeuse dérangée qui offre ses plaies béantes à la face du monde. Sans se soucier, sans imaginer que les mots n'ont pas la place qu'ils méritent et que dans ce monde moderne, les histoires sans fin n'ont plus d'auteur. Ces histoires se meurent dans les bibliothèques poussiéreuses de nos arrières. Elles se gonflent de valeurs au fur et à mesure que leurs pages s'abiment. Bientôt, elles feront la joie de ces collectionneurs frénétiques qui veulent détenir jusqu'à la dernière page de notre glorieuse histoire.s
Accrochons-nous aux dernières lumières de ce siècle. Accrochons nos derniers espoirs aux cordes tendues au dessus de nos têtes. Marchons, fleur au fusil et organisons nos prochaines batailles armés de crayon et de papier pour relever plus haute encore la tête de nos ainés.
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