lundi 2 novembre 2015

Boule de feu

Le soleil se couche sur la cime des arbres, je balade mes pieds nus dans les sentiers de terre que ces derniers, ces mêmes autres que moi ont empruntés à la lisère de la clairière. Sa faune est sauvage, elle traverse les villes et les villages, baladent leurs nageoires écaillées dans les torrents troubles de nos eaux usées. Je lève les yeux et observe la nuit se dessiner, les nuées de volatiles se poser dans les branchages de nos arbres meurtris de tant d'années passées à courber l'échine. Leur tronc est solide, enraciné à notre terre nourricière elle survit grâce aux richesses souterraines de ces immensités de verdure qui accompagne l'oxygène jusqu’à l'entrée de nos villes polluées. Je viens d'ici et d'ailleurs, perdue dans la cité des voyageurs où la notion du temps est illusoire. Nos vies terrestres sont galvaudées, portées par des hommes de loi qui chapeautent tous nos faits et gestes. La nature a ses lois que nous autres, êtres civilisés continuons d'ignorer sans vergogne et portés par ce besoin de posséder et de détruire, nous usons les dernières réserves et arrachons les dernières chances à nos générations futures de survivre. Jour après jour, nous éteignons la vie qui est née il y a des milliards d'années quand la faune et la flore se complaisaient dans l'étendue de ces plaines et vallées portées par le flot des canaux dont l'échos se nourrissait de cette ère nouvelle. Les hommes n'étaient pas encore annoncés comme le fléau de ce parfait écosystème, ils s'occuperaient bien tardivement d'éteindre ce parfait équilibre entre terre et mer, entre ciel et terre et entre toutes ces ressources qui se disaient illimités. Quand chaque organisme vivant sur ces sols profite de ces immensités de glaise, elle qui est porteuse de vies et d'espoir, portée par la pérennité de sa masse tellurique qui depuis toujours, lui confère une place idéale dans le système solaire. Procréatrice et bienfaitrice, elle habite en son cœur tous les possible et tente à consolider chaque plaie de sa croûte galactique quand elle tourne autour du soleil. Et lorsqu'elle ne réussit pas à les éviter, elle se fortifie comme elle le peut pour se protéger des impacts d’astéroïdes qui n'ont de cesse de modifier son aspect extérieur. Toutes ces modifications n'entachent pas la paisible harmonie qu'offrent ses nombreuses richesses. Mon regard sur l'environnement se détache de ses idées fantasques que la Terre ait pu un jour être à elle seule la mère nourricerie de toutes ces étendues que nous avons tour à tour brûlé, vidés, anéantis à des sols impurs et stériles qui ne nous servent plus qu'à pleurer de cette gangrène qui tente à s'étendre au reste de la planète comme une contagion, un virus mortel qui ne nous laisse finalement aucune chance de survie.

Le constat est malheureux, les chances d'inverser les vapeurs sont infimes si tenté que le monde dans lequel nous vivons ne se retourne pas un jour, complètement contre nous. Le sort sera alors joué et nous n'aurons plus qu'à subir les foudres de ce désordre que nous avons investit de toute pièce et pour lequel nous sommes les acteurs, au devenir des spectateurs improvisés depuis que les terres se sont asséchées, devenues pour certaines hostiles et sur lesquelles de plus en plus d'espèces sont malgré eux en voie d'extinction.

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