Ce soir, j’ai
envie de te conter une histoire. Une simple histoire. Une sordide histoire. Une
histoire qui aurait dû se profiler déjà depuis quelques mois. Un conte pour
grands enfants qui avait pour but de distiller sa magie. Ses protagonistes se
devaient d’être grands, beaux et forts. Leurs balades. De longues séquences silencieuses
sublimées par des teintes pastelles et des décors à couper le souffle.
La vérité. Elle fourmille dans
ses paradis artificiels. Elle nécrose les cœurs les moins aguerris. Elle lève
le voile de nos rêves d’amour éternel. Les rapports amoureux sont plus
complexes qu’ils n’y paraissent. La faute est de les résumer à la joyeuseté de
nos furtives rencontres. Les balader dans les prairies aux pieds fleuris de
lavande et de champs sauvage de coquelicots. Noyer le poisson dans les étendues
d’eaux usées de nos déjections postnuptiales.
Nous finissons par piétiner les
parterres de fleurs. Labourer les sentiments. Et essuyer des revers de larmes
qui n’en finiront pas de couler. Se sentir unique dans un premier temps. Pour ressentir
la douleur fracassante d’un abandon. L’épreuve souvent comme versant fatal à la
chute du royaume amoureux. L’idylle se heurte de plein fouet à l’écluse de nos
fausses promesses.
Saluons la grandeur de nos
espoirs. Buvons le sang de nos victimes. Poussons-nous les uns dans les autres.
Jouons tant que nous en avons l’occasion. La clé de la réussite réside dans les
étendues de terre encore vierge de toute pandémie. Les sols fertiles sont
autant de chance de survie quand la flore se sera consumée sous les souliers
usés de ces jeunes énamourés qui pleurent inlassablement leurs amours
désabusés.
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